Vernissage jeudi 10 décembre de 18h à 21h
Exposition du 10 décembre 2025 au 17 janvier 2026
(Interruption du 23 décembre 2025 au 3 janvier 2026)
Être collectif - la convivialité par nature, à la galerie Les filles du calvaire réunit le travail d’artistes de la jeune scène française issus d’horizons variées : Clément Davout, Damien Fragnon, Charlie Jouan, Jean-François Krebs, Naomi Maury et Felipe Vasquez, dont le travail interroge le vivant.
L’observation attentive et la connaissance, à la fois scientifique et intuitive de l’ensemble du vivant, nous engagent à reconsidérer en profondeur notre manière d’habiter le monde. Les différentes formes de vie que l’on trouve dans la nature, par leurs comportements singuliers,
leurs modes d’existence discrets ou foisonnants, leurs interactions subtiles, nous rappellent que les frontières que nous posons entre les choses, entre l’humain et le non-humain, entre le dedans et le dehors, sont poreuses, voire illusoires. Tout est en tout. L’intérieur n’est pas
séparé de l’extérieur ; il en est le prolongement : “comme la surface cutanée fait de nous les participants de l’équilibre universel, des adaptés du dehors et du dedans.”¹ S’imaginer en dehors de cette trame du vivant, s’en détacher ou s’en extraire, c’est se priver de la richesse de son propre être, de sa capacité à être au monde, de l’empathie profonde envers ce qui vit.
Le visiteur est invité à pénétrer une cavité où les halos fluorescents de Naomie Maury dialoguent avec les céramiques rocheuses de Damien Fragnon. À l’étage, nous sommes immergés dans de nouvelles formes : des mondes de Charlie Jouan aux peintures nocturnes de Clément Davout, des sculptures en verre soufflé de Jean-François Krebs à l’installation vivante de Felipe Vasquez, qui nous convie à un retour au sauvage.
L’exposition propose ainsi d’ouvrir un espace de dialogue entre les éléments naturels et nos corps sensibles, à travers des pratiques artistiques qui convoquent les sens. Il s’agit d’entrer dans une autre manière de percevoir, de se mouvoir, de se relier. Occuper l’espace autrement — dans la discrétion ou dans l’éclat —, s’imprégner, se laisser traverser, se mettre à la place. Faire l’expérience directe, incarnée, d’un monde élargi, où chaque chose, visible ou invisible, participe d’une même respiration.
¹ Emanuele Coccia, La vie des plantes, 2016

