À l’occasion de sa première participation à Art-O-Rama, la galerie Les filles du calvaire présente une exposition personnelle de Maya Inès Touam, dont le travail explore les notions d’identité et de transmission.
Suspendue entre les rives de la Méditerranée, sa pratique interroge une mémoire à la fois intime et postcoloniale à travers la photographie, la sculpture et l’installation. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013, elle développe une démarche où les objets deviennent porteurs de récits et de liens invisibles entre les cultures.
Dans le cadre d’une résidence artistique au Sénégal, soutenue par le Fonds de dotation de la Compagnie Fruitière, Maya Inès Touam a approfondi sa recherche autour des diasporas africaines et des récits postcoloniaux. Son travail examine comment les objets, témoins silencieux des migrations et de l’histoire, cristallisent la mémoire des territoires et de leurs habitant·e·s.
Puisant dans la symbolique de la nature morte, son œuvre engage un dialogue avec l’héritage de Matisse, dont l’influence se manifeste dans les compositions, les couleurs et la scénographie du stand, conçu comme un écho à son atelier. Herbiers, fresques végétales et objets structurent l’espace, évoquant l’imbrication du vivant et du passé dans le présent.
Sa démarche, entre anthropologie et esthétique onirique, tisse un lien entre histoire de l’art et enjeux contemporains, entre formes occidentales et récits méditerranéens. Cette proposition s’inscrit pleinement dans l’esprit d’Art-O-Rama, où dialogues et croisements culturels sont au cœur des pratiques artistiques présentées.
À travers un stand pensé comme un hommage à Matisse et à la Méditerranée, la galerie met en lumière la richesse des hybridations culturelles. Art-O-Rama devient ainsi un espace de visibilité pour l’artiste et un lieu de rencontre entre mémoire, identité et création.
