Abordant des thématiques intimes et complexes, l'artiste espagnole Laia Abril structure ses projets au long cours en chapitres, mêlant photographie, texte, archives, vidéo et son pour en déployer toute la richesse narrative.
Après des études en journalisme, Laia Abril s’installe à New York pour se consacrer pleinement à la photographie, intégrant le Centre international de la photographie.
Elle choisit alors de raconter des histoires intimes portant sur la sexualité, les troubles de l’alimentation et l’égalité des sexes. En 2009, elle rejoint une résidence de cinq ans proposée par LA FABRICA (Madrid) et le centre de recherche Benetton (Trévise), où elle travaille comme chercheuse, monteuse et photographe pour le magazine Colors.
Les projets de Laia Abril prennent diverses formes — installations, livres, documents en ligne et films — et son travail a été exposé et publié à l’international, notamment au BAL à Paris, ainsi que dans des collections privées et publiques telles que le Musée de l’Élysée et le Fotomuseum Winterthur en Suisse, le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur en France, et le MNAC et FotoColectania à Barcelone.
Après avoir mené à bien son projet quinquennal On Eating Disorders, consacré aux troubles alimentaires, Laia s’est lancée dans une trilogie intitulée A History of Misogyny, composée de trois volets : un chapitre préliminaire, On Mass Hysteria, suivi de On Abortion puis de On Rape.
On Abortion a été présenté aux Rencontres d’Arles en 2016. Ce projet a reçu le premier Prix de la Photo Madame Figaro, avec le soutien de la bourse Fotopress, et a été nommé pour plusieurs distinctions prestigieuses, dont le Prix ICP-Infinity et le Foam Paul Huf.
L’exposition a voyagé dans plus de 13 pays, notamment à la Photographers’ Gallery (Londres), au Musée d’Art Contemporain (Zagreb), au Centro de la Imagen (Mexique) et au Museum of Sex (New York). En 2019, elle a reçu la médaille Hood de la Royal Photographic Society.