Nathalie Talec - boréale attitude, lolita solitude

9 - 13 Octobre 2003 17 rue des Filles du Calvaire 75003 Paris

« Dans ses performances, Nathalie Talec ne redistribue pas les rôles, elle les interprète. Personnage principal et unique de son univers, elle n’en incarne pas moins des êtres hybrides, des animaux fantastiques issus d’une poésie du merveilleux, des divinités appartenant à une mythologie mixée de fables. » 

 

Claire Le Restif

FIAC

Trois performances par jour

 

Suite au succès de la performance de Nathalie Talec, Les silences parlent entre eux, que vous avez pu voir sur notre stand de la Fiac l’année passée, nous proposons pour l’édition 2003 de la foire une nouvelle performance, boréale attitude, lolita solitude, générique du sitcom musical de l’artiste, Play Back, commencé en 2000. Ce sitcom musical repose sur la création d’une fiction qui s’inspire de deux genres cinématographiques, la comédie musicale et la science fiction, et sur deux modèles de scénario, la comédie sentimentale et la tragédie philosophique.

 

« Dans ses performances, Nathalie Talec ne redistribue pas les rôles, elle les interprète. Personnage principal et unique de son univers, elle n’en incarne pas moins des êtres hybrides, des animaux fantastiques issus d’une poésie du merveilleux, des divinités appartenant à une mythologie mixée de fables. » [1]

 

Tous les textes des chansons du sitcom musical, sans exception, s’élaborent autour d’une écriture syntaxique simple. L’origine de tous ces textes est à rechercher dans l’art contemporain. En effet, ces textes sont construits sur le principe de la citation d’œuvres, de titres d’expositions, de descriptions subjectives d’œuvres ou d’ensembles d’œuvres.

 

«  C’est le monde des mots qui crée le monde des choses [J. Lacan]. L’art est pour moi un véritable langage, que je m’approprie comme on s’approprie une langue, des mots, une grammaire. Ma pratique de la citation me permet de réinventer le langage, non pas basé sur des mots ou une langue, mais bien sur une histoire : celle de l’art. L’acte de la performance est un acte de corps. C’est une forme d’art agissante. Cet acte me permet de faire l’expérience physique et psychologique de l’espace, et de l’altérité -la présence de l’autre, la confrontation en temps réel- mais aussi de réintroduire dans ma pratique toutes formes de sentiments et de sensations. L’acte de la performance est un acte de temps et un acte de partage. C’est, pour moi, ce que Nietzsche qualifiait d’ « arrière-monde mental ». Le visible n’est pas le réel. Le double, le doublage, la doublure falsifient le visible, font de l’original une énigme et de l’unique une invraisemblance. C’est aussi une méthode pour trouver une coïncidence de soi avec soi et pour travailler à une mise au loin de soi, pour atteindre l’autre. Ces états m’intriguent car ils renvoient au faux, à la copie, à la reproduction, au trucage, au play-back… » [2]

 

Cette performance marquera le début de la présentation du sitcom musical, présentation élaborée en trois temps :

-       play back, le générique, Fiac 2003

-       play back, la bande annonce, Centre de Création Contemporaine, Tours, vendredi 17 octobre (date à confirmer)

-       play back, la maquette, 3 épisodes, Centre de Création Contemporaine, Tours, courant 2004

 

Nathalie Talec / création et production                                               Xavier Boussiron / musicien

Malaury Nataf / actrice                                          

Nelly Maurel / poste-production son et bruitages

Cecilia Delestre / costumes

 



[1]  Claire Le Restif, extrait de « Hélas, il n’y a pas d’hélice, c’est ça l’os », in. Comment s’appelle la partie immergée de l’iceberg, catalogue de l’exposition Living Together, Maison populaire de Montreuil 2002, Ed. Maison populaire de Montreuil, Centre d’Art Moderne, réalisé avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Ile-de-France, du Conseil Général de Seine-Saint-Denis et de la Ville de Montreuil, mai-juin 2003, p.23

[2]  Nathalie Talec, ibid., p.114-116